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Photo du rédacteurNathalie

In vacanza a... Pinarella di Cervia



In vacanza a Pinarella, perché fa rima con bella ! Dit la chanson du groupe local Trio agricolo. Pinarella di Cervia…. une petite ville qui ressemble à beaucoup d’autres stations balnéaires posées sur la côte adriatique : des plages bondées d’ombrellone parasols, des boutiques en veux tu en voilà d’objets flottants parfois difficiles à identifier qui cohabitent "collé, serré" avec des maillots de bain bon marchés, le tout baignant dans l’odeur de karité s’échappant de leurs voisines de rayons, les huiles solaires.


Trônant sur le même parallèle, les hôtels. Ici, ils sont Rois. Étoiles en guise de médailles, ils bataillent à coup d’offres promotionnelles pour attirer les familles, essentiellement italiennes. Roxy, Bamby, Everest, Garden… des résidences hôtelières se succède face à la pinède, le seul endroit où trouver un peu de fraîcheur quand sur la plage le sable vous brûle les pieds.



Ici s’installe de juillet à septembre un rythme immuable. Un va et vient entre l’hôtel et la plage cadencé par les horaires des repas. Un emploi du temps sur lequel tout le monde ou presque se cale quelque soit sa nationalité, son âge… il est universel.


Avec beaucoup de volonté il est possible de mettre le pilote automatique sur pause et de s’extirper de la routine ambiante pour enfourcher un vélo, longer la pinède et visiter les alentours qui ne manquent pourtant pas de charme. À 2 km de Pinarella, la ville de Cesenatico mérite en effet une excursion.


À l’entrée du centre-ville son port de pêche imaginé par Léonard de Vinci est un décor parfait pour un cappuccino d’estate aux allures de tiramisù framboise. Plus loin, au bord de la plage, un gratte ciel nargue depuis ses 118 mètres des haut le grand hôtel du XIXe siècle qui lui fait face. Déjà repérable à des kilomètres le jour, la nuit, pour continuer de signifier sa présence, elle se pare de couleurs vives projetées depuis ses pieds jusqu’à son toit. Les groupes de jeunes remplacent les familles et les bars et discothèques transforment la station en reine de la nuit, comme pour de nombreuses ville de la côte avec pour doyenne Rimini et ses 15 km de plages qui en font la plus grande station balnéaire d’Europe.



Il est 11 heures et déjà le soleil met fin au courage immense qu'il aura fallut pour rejoindre et visiter la ville alors que la plage était à portée de tong. Il est temps de rentrer et d'enfiler son costume maillot de bain pour aller se rafraîchir avant que les méduses ne s'invitent elles aussi à la baignade.


Se poser sur un transat, lire puis s'endormir bercée par le bruit des vagues, du brouhaha des conversations encore incompréhensibles, jusqu'à ce que l'appétit ne vous réveille rappelant l'heure proche du déjeuner... serait-ce cela l'illustration la plus parlante du mot farniente... "fare niente"...L'une des plus belles importations italiennes dont l'on trouve emploi dès le XVIIe siècle, dans une lettre de Madame de Sévigné : "Ne soyez point en peine de mon séjour ici ; je m’y trouve parfaitement bien ; j’y vis à ma mode ; je me promène beaucoup ; je lis, je n’ai rien à faire, et, pour n’être point paresseuse de profession, personne n’est plus touchée que moi du far-niente des Italiens".


Ne rien faire, ou peu, sans culpabilité aucune, voilà des vacances qui portent bien leur nom. In vacanza a Pinarella, c'est une tranche de vie des vacances à l'Italienne, celle des familles, des retraités, des personnes seules, des colonies de vacances, des premiers campings, un parfait exemple du tourisme populaire à l'italienne, avec ses codes et ses clichés.


Et pour finir ce post, voici un résumé en chanson. Attention au couplet... risque de fredonnement ;-)



Et vous ? Vos vacances à l'Italienne c'était où et comment ? Envoyez votre récit avec photos à l'adresse du Circolo, asso@circolo-italiano.com, nous le publierons sur le blog.







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