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Gina Lollobrigida, disparition d'une icône

A l’ouverture de la 13° édition de la Settimana Italiana, comment oublier

Que GINA LOLLOBRIGIDA est décédée à 95 ans ce 16 janvier, son cercueil a été exposé au Palais sénatorial de Rome et ses obsèques célébrées dans l’Eglise Santa Maria in Montesanto appelée aussi « L’église des artistes » Piazza del Popolo. Une foule très nombreuse était présente pour un hommage quasi national.



De son vrai nom Luigia LOLLOBRIGIDA, elle est née le 4 juillet 1927 à SUBIACO (près de Rome) dans une famille d’ouvriers. Au lendemain de la guerre, elle part pour ROME et devient étudiante à l’Académie des Beaux-Arts de la ville où elle y étudie la sculpture et la photographie. Parallèlement, elle participe à des concours de beauté, termine ainsi deuxième au concours de Miss Rome et pose aussi pour un roman-photo, elle est très vite repérée par les réalisateurs pour son physique et son charme. Elle a cependant hésité, ignorant tout d’un monde qui la fascinait tant : en effet à Subiaco elle allait les dimanches dans la cabine de projection du cinéma local, ses souvenirs étaient faits des stars de cinéma italiennes et hollywoodiennes …

Elle se lance et de 1947 à 1951, elle n’aura que des seconds rôles jusqu’au film « PAIN, AMOUR et FANTAISIE » de Luigi COMENCINI en 1953, où elle a pour partenaire Vittorio De SICA, qui sera suivi un an après de « PAIN, AMOUR ET JALOUSIE », puis le film de CHRISTIAN-JAQUE « FANFAN LA TULIPE » au côté de Gérard PHILIPPE en 1956, des immenses succès dans le monde entier : elle crève l’écran de sa beauté et sa sensualité.

Elle part ensuite à la conquête d’HOLLYWOOD : en 1956, elle joue le rôle de Lola une jeune athlète qui espère étre engagée dans un cirque, dans « TRAPEZE » de Carol REED, avec Burt LANCASTER et Tony CURTIS.

On citera en 1959 « LA PROIE DES VAUTOURS » de John STURGES, femme fatale où elle donne la réplique à Franck SINATRA ou « SALOMON ET LA REINE DE SABA » de King VIDOR un péplum face à Yul BRYNNER, puis en 1961 « LE RENDEZ-VOUS DE SEPTEMBRE » de Robert Mulligan avec Rock HUDSON et « VOLUPTE » de Ronald Mc DOUGALL dans lesquels son charme naturel explose.

En 1971, elle joue dans un western spaghetti réalisé par un espagnol Eugenio MARTIN, « LES QUATRES MERCENAIRES D’EL PASO ».

Cette carrière américaine ne la fait pas délaisser le cinéma européen, comment oublier son rôle d’Esmeralda dans « NOTRE DAME DE PARIS » de Jean DELANNOY en 1956, ou le film « LES POUPEES » (LE BAMBOLE) où elle joue la partie réalisée par Mauro BOLOGNINI en 1965.

En 1972, elle se tourne vers la télévision avec la série inoubliable qui aura bercé de sa poésie notre enfance, « LES AVENTURES DE PINOCCHIO » de Luigi COMENCINI, elle est la fée TURQUOISE aux cotés de Nino MANFREDI qui joue GEPETTO.

Son étoile pâlit, ses films ont moins de succès : en 1973 elle cesse de tourner pour le cinéma et se lance avec succès dans la photographie et la sculpture.

Elle tourne cependant encore pour la télévision notamment aux USA, à l’exception d’un film peu connu d’Agnès VARDA en 1995 « LES CENT ET UNE NUITS DE SIMON CINEMA » ;

Il faut oublier la triste fin de sa vie (procès, abus de faiblesse, escroquerie) pour ne se souvenir que de ses rôles qui mettaient en valeur sa beauté, la censure sera d’ailleurs plus sévère avec elle qu’avec les autres actrices, elle sera ainsi condamnée avec Mauro BOLOGNINI et le producteur du film « LES POUPEES » à une amende et 2 mois de prison avec sursis pour attentat à la pudeur.


Les années 50 sont marquées par sa rivalité avec Sophia LOREN affichée lors de la présentation la même soirée des deux actrices à la Reine Elisabeth II ou quand Gina LOLLOBRIGIDA a refusé de jouer « PAIN, AMOUR, AINSI SOIT-IL », une nouvelle suite de « PAIN, AMOUR et FANTAISIE », ce que Sophia LOREN a tout de suite accepté. La presse à scandale a bien sur attisé cette rivalité.

Quand on regarde la liste de ses si nombreux films, inoubliables, Gina LOLLOBRIGIDA aura été une immense star, l’Icone du cinéma italien des années 50 et 60.

Elle entretenait comme beaucoup de réalisateurs et acteurs et actrices de cette époque, un lien particulier avec la France qui l’a décorée plusieurs fois, Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur en 1993, Officier de l’Ordre des Arts et Lettres en 1986, Commandeur en 2004.

Le Ministre de la culture italienne Gennaro SANGIULIANO a salué Gina LOLLOBRIGIDA ainsi « Addio ad una diva del grande schermo, protagonista di oltre mezzo secolo di storia del cinema italiano. Il suo fascino resterà eterno. Ciao Lollo ».



Par Laurence H.

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